Expérimentation Les services environnementaux se déploient
Des agriculteurs ont souscrit au dispositif expérimental orchestré par l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse dans la région Paca. Ils témoignent.
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Producteur de foin de Crau et de céréales sur 220 hectares à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), Xavier Dufour s’est inscrit dans le dispositif des paiements pour services environnementaux (PSE) coordonné par l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse en région Paca. Originalité du dispositif, il prend en compte les actions déjà mises en place au travers d’un diagnostic environnemental de l’exploitation réalisé lors du montage du dossier.
« J’ai répondu à l’appel à candidature du syndicat mixte de gestion de la nappe phréatique de la Crau (SymCrau), désigné pour déployer cet outil sur notre territoire, explique-t-il. Je me suis engagé car cette démarche vise notamment à préserver la ressource en eau, un enjeu majeur pour nos cultures. »
Contrat d’une durée de cinq ans
Xavier Dufour, dont l’exploitation comporte de nombreuses haies d’arbres, a décidé d’aller plus loin. Il s’est engagé cette année à réduire de 20 % le désherbage chimique des canaux d’irrigation et à supprimer les apports d’azote minéral, déjà réduits chez lui. En Crau, 26 fermes ont été retenues, représentant 2 800 ha. Le SymCrau assure le versement de l’aide aux agriculteurs (170 €/ha en moyenne) pour une durée de cinq ans.
En Paca, trois autres structures supportent la mise en œuvre des PSE : le parc naturel régional de la Sainte-Baume, celui du Luberon et le syndicat d’aménagement du bassin de l’Arc. Frédéric Moutte, qui exploite 60 hectares de lavande, lavandin, céréales et cultures fourragères à Banon (Alpes-de-Haute-Provence), s’est lui aussi porté candidat.
« 80 % de mes parcelles sont amendées avec des engrais organiques, décrit-il. J’ai également mis en place des couverts végétaux sur mes cultures de plantes à parfum et limité le désherbage chimique. Les aides liées au PSE vont me permettre de financer les surcoûts liés à ces mesures. » D’après ses calculs, il devrait percevoir aux alentours de 70 €/ha.
Chantal Sarrazin
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